dimanche 4 mai 2008

Mai 68 à moi 69

Dossier sur le site EVENE

Quarante ans plus tard les effluves d'une révolte juvénile embaument encore les rues de Paris, les magazines, la presse, les médias, les débats, les conversations au comptoir, les conférences, la politique, etc. On commémore, enterre, exalte ; certains veulent en finir, liquider, d'autres suggèrent d'oublier ou de parachever, d'accomplir.

Mon commentaire : Comment ne pas évoquer en ces jours et 40 ans plus tard, ce moment de libération essentiel qui comme toute libération a donné le meilleur mais aussi parfois le pire. La libération de l'individu des chaines d'un corps social trop rigide mais aussi le culte de l'égo dans une société qui a souvent remplacé ses curés (mais pas ses patrons et ses généraux) par un tas de psycho-machins de différentes obédiences conduisant aussi parfois à remplacer la transcendance humaniste par l'immanence matérialiste...


samedi 3 mai 2008

La memoire vive

Spécialiste de l'histoire africaine, Tidiane N'Diaye crée la polémique avec son livre sur la traite négrière arabo musulmane 'Le Génocide voilé'. Interview en deux temps d'un anthropologue subversif et téméraire.

'Le Génocide voilé' décortique un sujet brûlant : la traite négrière arabo-musulmane. S'il semble, aujourd'hui, aisé de parler de l'esclavage transatlantique, ce n'est pas le cas pour celle concernant la partie subsaharienne. Il existerait comme un silence, un mutisme autour d'une ponction en hommes, en matières et surtout en vies de l'Afrique noire, par les Arabes à partir de 652. L'occasion audacieuse mais légitime en ces temps de controverses de revenir sur une histoire sombre et voilée coupable, selon l'intellectuel sénégalais, d'un véritable 'génocide'. Ou quand la mémoire se substitue à une cécité persévérante. (...)

Mon commentaire : Voilà qui change de la bien-pensance générale. Non les européens non pas le monopole du colonialisme et de l'esclavage. Cela ne les dédouane de rien mais donne une autre perspective aux discours habituels des maitres et des esclaves, des gentils exploités et des méchants exploiteurs, des discours trop globalisant qui ne veulent pas voir que "l'agneau" peut être aussi ou a pu être "loup" à son tour, ce n'est pas ici affaire d'identité mais de prosélytisme et de conquêtes quelles soit économiques, militaires ou religieuses. La raison du plus fort...