dimanche 25 janvier 2009

Comment se développe un nuage brun mortel sur l'Asie

Posté par Michel le Dimanche 25 Janvier 2009 sur Techno-science.net

Durant l'hiver, un énorme "nuage brun" de pollution stagne sur l'Asie du Sud et l'océan Indien, et les chercheurs se demandent depuis longtemps de quoi est-il exactement fait: de la suie venant de la combustion de la biomasse ou de celle des énergies fossiles ?

Il est maintenant clair, indiquent des scientifiques, que la suie vient principalement de la biomasse, de matières organiques comme le bois et le fumier. Ce résultat signifie que le contrôle de cette combustion, notamment celle à petite échelle qui sert au chauffage et à la cuisine dans les maisons, sera un élément important pour atténuer les conséquences climatiques et pour améliorer la qualité de l'air dans la région.

Örjan Gustafsson, de l'Université de Stockholm, et ses collègues ont effectué des mesures de radiocarbone des particules de suie atmosphérique recueillies au sommet d'une montagne dans l'ouest de l'Inde et aussi sur une île des Maldives pour découvrir que la combustion de la biomasse contribue pour facilement deux tiers à la suie du nuage brun.

Cette découverte permet d'orienter les actions à venir pour tenter de réduire l'apparition de ce nuage brun et montre qu'il ne faudra pas limiter les efforts à la circulation automobile et aux centrales thermiques à charbon. Les auteurs recommandent plutôt de s'attaquer à la pauvreté et de diffuser les technologies vertes appropriées à l'Inde pour limiter les émissions de suie faites par l'utilisation de biomasse à petite échelle. La suie du nuage brun est cancérigène et elle est, par les maladies respiratoires et cardiovasculaires qu'elle provoque, directement responsable du décès de beaucoup de gens en Chine et en Inde. Cependant, les particules de suie du nuage brun ne résidant dans l'atmosphère que quelques jours ou semaines après leur émission, on peut espérer une réponse rapide du climat lorsque ce problème sera réglé.

Source: AAAS, Science & EurekaAlert
Illustration: Wikipedia

mercredi 21 janvier 2009

Le Président Obama engage les Etats-Unis à changer de modèle énergétique

Agnès SINAI, Actu-Environnement.com - 21/01/2009

Dans son discours d'investiture prononcé le 20 janvier, Barack Obama a souligné l’importance de développer les énergies nouvelles sur le territoire américain, plutôt que de continuer à exercer une mainmise sur les ressources naturelles du reste de la planète : Nous dompterons le soleil, le vent et le sol pour faire avancer nos automobiles et tourner nos usines.

Sans le dire explicitement, il a établi un lien entre la crise, la guerre et l’addiction pétrolière des Etats-Unis : Nul n'ignore que nous sommes au beau milieu d'une crise. (…) chaque jour apporte de nouvelles preuves que la façon dont nous utilisons l'énergie renforce nos adversaires et menace notre planète.

Une nouvelle ère s’annonce, qui s’illustrera par le retour des Etats-Unis sur la scène des négociations climatiques : Avec de vieux amis et d'anciens ennemis, nous allons travailler inlassablement pour réduire la menace nucléaire et faire reculer le spectre du réchauffement de la planète. Car le temps du déni est révolu : nous redonnerons à la science la place qu'elle mérite , a déclaré le président, qui vient de nommer Stephen Chu, prix Nobel de chimie, à la tête du département de l’énergie.

L’isolationnisme environnemental des Etats-Unis n’est plus de mise : A ces pays qui comme le nôtre bénéficient d'une relative abondance, nous disons que nous ne pouvons plus nous permettre d'être indifférents aux souffrances à l'extérieur de nos frontières, ni consommer les ressources planétaires sans nous soucier des conséquences. En effet, le monde a changé et nous devons évoluer avec lui.

L’Amérique de Barack Obama sait qu’elle a une dette écologique vis-à-vis du reste de la planète. Une politique énergétique moins prédatrice sera un facteur supplémentaire de paix dans le monde.